Dans la mythologie hindoue, Hanuman est le Dieu Singe, fils d'Anjana et de Vayu -Dieu du vent-, il est associé au grand récit du Ramayana et y joue un rôle particulièrement important car c'est lui qui, grâce à ses compatriotes, va combattre le Roi des démons Ravana et ainsi délivrer Sîtâ, épouse de Rama (avatar de Vishnu).
On dit qu'il sauva également la vie de Lakshmana ( frère de Rama) qui, empoisonné d'une flèche mortelle nécessitait une herbe particulière poussant dans les Himalayas; ne pouvant distinguer l'herbe en question, il rapporta un morceau entier de montagne dans sa main, puis la reporta à sa place,
On le voit souvent représenté le coeur "ouvert" avec le couple réuni en son centre, mais également, portant dans sa main la montagne, ou effectuant d'un bond le trajet Inde- Sri- Lanka pour délivrer Sîtâ.
Hanuman, avatar de Vishnu
Pour en revenir à notre posture, Hanumanasana est comme son nom l'indique, la posture d'Hanuman et fait référence à son bond fabuleux.
Il ressemble au grand écart de danse classique occidental.
Posture recommandée (cf. Iyengar, La Bible du Yoga) "dans les cas de sciatique et pour certaines difformités des jambes. Elle tonifie les muscles des jambes et les maintient en bonne santé. Les coureurs et sprinters qui la pratiquent en tireront grand bénéfice. Elle relaxe et renforce les muscles abducteurs des cuisses."
Pour continuer sur cet éclairage d'Iyengar, il s'agit d'après moi, d'une merveilleuse posture, amenant à la fois à un apaisement et une satisfaction dans l'étirement optimal. Elle symbolise pour moi, à la fois l'accomplissement ( sans pour autant faire partie des postures les plus compliquées ou inaccessibles qu'offre le yoga) et le repos dans l'idée de travail. En somme 2 principes fondamentaux en yoga et en ashtanga yoga plus précisément: Abhyasa et Vairagya.
Abhyasa est la pratique, un effort constant dans la pratique du yoga pour atteindre calme et stabilité. Vairagya signifie "non- attachement" ou détachement. Ces 2 termes souvent rapprochés sont une base pour la pratique de l'ashtanga, et de toute forme de yoga ou d'une autre activité je pense, il s'agit de pratiquer sans attente de retour, agir sans en attendre les fruits. C'est aussi l'idée majeure transmise par la Bagavad Gîta.
Pour ma part, il s'agit d'une posture que je maîtrise depuis pas mal d'années maintenant, mais que j'ai toujours autant de plaisir à prendre. Je la recommande et conseille à chacun de ne pas avoir d'à priori négatifs vis- à vis de cette posture tout-à- fait accessible avec une pratique régulière s'inscrivant bien sûr dans la durée, en gardant en tête Abhyasa et Vairagya, ou en les oubliant d'ailleurs, puisqu'il s'agit de cela finalement.
