vendredi 19 novembre 2010

Yama ou Commandements moraux universels


Yama est, selon les écrits de Patanjali, la 1ère étape de la voie du yoga. Il s’agit des commandements moraux universels qui vont dans la même direction que ceux de la Bible, mais également de toute croyance indépendamment du lieu et du temps. Ce sont les règles morales sans lesquelles l’individu ne peut cohabiter en société, sans lesquelles règnent le chaos et la violence. Il s’agit d’Ahimsa (non-violence), Satya (vérité), Asteya (ne pas voler ou convoiter), Brahmacarya (retenue) et Aparigraha (non-cupidité).

Ahimsa
La violence est un manque d’amour : sans inimitié, aucun acte de violence ne peut se produire. Seul l’amour peut unir la société et lui donner de la cohésion. Patanjali dit que quiconque approche un yogi qui est dénué de pensée de violence abandonnera nécessairement tout sentiment d’inimitié.

Satya
Dire la vérité, dire ce qui est agréable, mais ne pas dire la vérité si elle est désagréable, et ne pas mentir pour être agréable, voilà la religion traditionnelle dit le Mahabharata. Qui étudie le yoga devrait être un adepte de la vérité en pensée, en parole et en action.

Asteya
Comme le commandement de l’Ancien Testament « Tu ne voleras pas. », Asteya demande de n’accepter que ce qui est essentiel à sa subsistance. Tout le reste est de l’avidité. Convoiter quelque chose, même mentalement est un pêché qui s’apparente au vol. Un étudiant de yoga sérieux qui pratique Asteya n’a pas besoin de richesses, mais si les richesses venaient à lui, il les utilise au profit des autres.

Brahmacarya
Selon les textes, Brahmacarya désigne une vie de célibat et de retenue consacrée aux études religieuses. Mais selon Sankaracarya, un brahmacari est un homme qui est absorbé dans l’étude de la science sacrée des Véda, il vit constamment en Brahman, et sait que tout existe en Brahman. En d’autres mots, celui qui voit la divinité en tout est un brahmacari. Brahmacarya a peu de rapport avec le fait d’être célibataire ou marié, l’important étant de faire passer les aspects les plus élevés du brahmacarya dans sa vie quotidienne.

Aparigraha
Par l’observance de l’Aparigraha (non cupidité), le yogi mène une vie aussi simple que possible et exerce son esprit à ne pas s’affecter de la perte ou du manque de quoi que ce soit. Alors tout ce dont il a besoin viendra à lui en temps utile.
Patanjali a dit que « Celui qui s’est débarrassé de « moi » et « à moi » est capable de voir les choses dans leur véritable perspective. »

Le sadhaka a cultivé la capacité de demeurer satisfait quoi qu’il arrive. Ainsi il obtient la paix qui lui permet de dépasser le domaine des illusions et des souffrances dont notre monde est saturé. Il se souvient de la promesse donnée par Sri Krishna à Arjuna dans la Bhagavad Gîta : « A ceux qui M’adorent avec une dévotion sincère, qui sont en harmonie avec Moi à tout instant, Je garantis la sécurité. Je satisferai tous leurs besoins et les protégerai pour toujours. »
(cf. B.K.S. et Gita Iyengar)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire