jeudi 25 novembre 2010

Nyama, la discipline personnelle


Tandis que Yama sont les règles dont l’application est universelle, Nyama sont les règles de conduite de chaque individu. Les règles de conduite envers soi-même consistent en certaines disciplines qui sont à la fois physiques et mentales.
Sauca (pureté, propreté), Santosa (contentement), tapas (austérité), Savadhyaya (étude de soi) et Isvara pranidhana (dévotion envers Dieu) sont les 5 règles données par Patanjali.

Sauca
La propreté a un double aspect, intérieur et extérieur. Cela inclut la propreté des 5 organes des sens, et l’hygiène personnelle. Outre la pureté du corps, des pensées et des paroles, la pureté de la nourriture est également nécessaire, mais également les moyens par lesquels on se la procure. Le caractère est marqué par le type de nourriture ingérée et par la façon dont elle est consommée. Le yogi croit à l’harmonie, c’est pourquoi il ne mange que pour subsister. Il ne mange ni trop, ni trop peu. Il considère son corps comme la demeure de son esprit et se garde des abus.

Santosa
Le contentement est un état d’esprit qui est essentiel pour le bien-être et le développement du corps et de l’esprit. Un esprit insatisfait ne peut se concentrer. Aucune privation n’affecte le yogi, il est donc naturellement satisfait. Il y a contentement et tranquillité quand la flamme de l’esprit n’est pas agitée par le vent des désirs. Le sadhaka ne cherche pas la paix vide de la mort, mais la paix de celui dont la raison est fermement établie en Dieu.

Tapas
L’austérité ou ascèse est la conquête de tous les plaisirs des sens, par la pratique de la pureté de pensée, de parole et d’action. Tout l’art de forger le caractère peut être considéré comme la pratique de Tapas. Tapas est l’effort conscient pour réaliser l’union ultime avec le Divin et réduire en cendres tous les désirs que l’on rencontre en marchant vers ce but.

Svadhyaya
« Sva » signifie « soi » et « adhyaya » : étude et éducation. Eduquer, c’est tirer d’une personne, le meilleur d’elle-même. L’étude du Soi signifie accomplir les tâches prescrites et concentrer toutes les forces de son corps, de son mental et son intellect sur la réalisation du Soi. La personne qui pratique Svadhyaya lit le livre de sa propre vie en même temps qu’elle l’écrit et le corrige. Elle change son point de vue sur la vie. Elle commence à comprendre que toute création est vouée à bhakti (adoration) plutôt qu’à bhoga (plaisir), que toute création est divine, qu’il y a de la divinité en elle- même, et que l’énergie qui l’anime est la même que celle qui anime l’univers tout entier.

Isvara Pranidhana
Rester à distance et faire de toutes ses actions une offrande à Dieu est pure dévotion. Quand les eaux de la bhakti (adoration) sont dirigées sur les turbines de l’esprit, elles produisent la puissance mentale et la lumière spirituelle. Alors que la force physique seule, sans bhakti est mortelle, l’adoration seule sans force de caractère a l’effet d’un stupéfiant. S’adonner aux plaisirs détruit à la fois puissance et gloire. La satisfaction des sens qui résulte de la recherche des plaisirs fait naître moha (servitude) et lobha (avidité) pour leur constant renouvellement. Si les sens ne sont pas satisfaits, alors apparaît soka (tristesse), ils doivent êtree vaincus par le savoir et l’abstinence, mais la maîtrise de l’esprit est plus difficile. Une fois épuisé ses propres ressources sans succès, l’homme se tourne vers le Seigneur afin qu’Il l’aide, car Il est la source de toute puissance. C’est à ce point précis que commence la bhakti.
Mieux que ses paroles, les actions d’un homme sont le miroir de sa personnalité. Le yogi a appris l’art de consacrer toutes ses actions au Seigneur, si bien qu’elles réfléchissent la divinité qui est en lui.

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