mardi 30 novembre 2010

Shiva, Mahâyogî


Shiva,le grand yogi.Dieu de l'ascétisme.
Shiva symbolise la force spirituelle qui triomphe de l'illusion du monde par la méditation et les mortifications.

Tvameva


Tvameva maata cha pitaa tvameva;
Tvameva bandhuscha sakhaa tvameva;
Tvameva vidyaa dravinam tvameva;
Tvameva sarvam mama devadeva.

(You are my mother, you are my father, you are my brother, you are my friends, you are my wisdom, you are my wealth. Oh! God you are all in all for me)

jeudi 25 novembre 2010

Nyama, la discipline personnelle


Tandis que Yama sont les règles dont l’application est universelle, Nyama sont les règles de conduite de chaque individu. Les règles de conduite envers soi-même consistent en certaines disciplines qui sont à la fois physiques et mentales.
Sauca (pureté, propreté), Santosa (contentement), tapas (austérité), Savadhyaya (étude de soi) et Isvara pranidhana (dévotion envers Dieu) sont les 5 règles données par Patanjali.

Sauca
La propreté a un double aspect, intérieur et extérieur. Cela inclut la propreté des 5 organes des sens, et l’hygiène personnelle. Outre la pureté du corps, des pensées et des paroles, la pureté de la nourriture est également nécessaire, mais également les moyens par lesquels on se la procure. Le caractère est marqué par le type de nourriture ingérée et par la façon dont elle est consommée. Le yogi croit à l’harmonie, c’est pourquoi il ne mange que pour subsister. Il ne mange ni trop, ni trop peu. Il considère son corps comme la demeure de son esprit et se garde des abus.

Santosa
Le contentement est un état d’esprit qui est essentiel pour le bien-être et le développement du corps et de l’esprit. Un esprit insatisfait ne peut se concentrer. Aucune privation n’affecte le yogi, il est donc naturellement satisfait. Il y a contentement et tranquillité quand la flamme de l’esprit n’est pas agitée par le vent des désirs. Le sadhaka ne cherche pas la paix vide de la mort, mais la paix de celui dont la raison est fermement établie en Dieu.

Tapas
L’austérité ou ascèse est la conquête de tous les plaisirs des sens, par la pratique de la pureté de pensée, de parole et d’action. Tout l’art de forger le caractère peut être considéré comme la pratique de Tapas. Tapas est l’effort conscient pour réaliser l’union ultime avec le Divin et réduire en cendres tous les désirs que l’on rencontre en marchant vers ce but.

Svadhyaya
« Sva » signifie « soi » et « adhyaya » : étude et éducation. Eduquer, c’est tirer d’une personne, le meilleur d’elle-même. L’étude du Soi signifie accomplir les tâches prescrites et concentrer toutes les forces de son corps, de son mental et son intellect sur la réalisation du Soi. La personne qui pratique Svadhyaya lit le livre de sa propre vie en même temps qu’elle l’écrit et le corrige. Elle change son point de vue sur la vie. Elle commence à comprendre que toute création est vouée à bhakti (adoration) plutôt qu’à bhoga (plaisir), que toute création est divine, qu’il y a de la divinité en elle- même, et que l’énergie qui l’anime est la même que celle qui anime l’univers tout entier.

Isvara Pranidhana
Rester à distance et faire de toutes ses actions une offrande à Dieu est pure dévotion. Quand les eaux de la bhakti (adoration) sont dirigées sur les turbines de l’esprit, elles produisent la puissance mentale et la lumière spirituelle. Alors que la force physique seule, sans bhakti est mortelle, l’adoration seule sans force de caractère a l’effet d’un stupéfiant. S’adonner aux plaisirs détruit à la fois puissance et gloire. La satisfaction des sens qui résulte de la recherche des plaisirs fait naître moha (servitude) et lobha (avidité) pour leur constant renouvellement. Si les sens ne sont pas satisfaits, alors apparaît soka (tristesse), ils doivent êtree vaincus par le savoir et l’abstinence, mais la maîtrise de l’esprit est plus difficile. Une fois épuisé ses propres ressources sans succès, l’homme se tourne vers le Seigneur afin qu’Il l’aide, car Il est la source de toute puissance. C’est à ce point précis que commence la bhakti.
Mieux que ses paroles, les actions d’un homme sont le miroir de sa personnalité. Le yogi a appris l’art de consacrer toutes ses actions au Seigneur, si bien qu’elles réfléchissent la divinité qui est en lui.

vendredi 19 novembre 2010

Yama ou Commandements moraux universels


Yama est, selon les écrits de Patanjali, la 1ère étape de la voie du yoga. Il s’agit des commandements moraux universels qui vont dans la même direction que ceux de la Bible, mais également de toute croyance indépendamment du lieu et du temps. Ce sont les règles morales sans lesquelles l’individu ne peut cohabiter en société, sans lesquelles règnent le chaos et la violence. Il s’agit d’Ahimsa (non-violence), Satya (vérité), Asteya (ne pas voler ou convoiter), Brahmacarya (retenue) et Aparigraha (non-cupidité).

Ahimsa
La violence est un manque d’amour : sans inimitié, aucun acte de violence ne peut se produire. Seul l’amour peut unir la société et lui donner de la cohésion. Patanjali dit que quiconque approche un yogi qui est dénué de pensée de violence abandonnera nécessairement tout sentiment d’inimitié.

Satya
Dire la vérité, dire ce qui est agréable, mais ne pas dire la vérité si elle est désagréable, et ne pas mentir pour être agréable, voilà la religion traditionnelle dit le Mahabharata. Qui étudie le yoga devrait être un adepte de la vérité en pensée, en parole et en action.

Asteya
Comme le commandement de l’Ancien Testament « Tu ne voleras pas. », Asteya demande de n’accepter que ce qui est essentiel à sa subsistance. Tout le reste est de l’avidité. Convoiter quelque chose, même mentalement est un pêché qui s’apparente au vol. Un étudiant de yoga sérieux qui pratique Asteya n’a pas besoin de richesses, mais si les richesses venaient à lui, il les utilise au profit des autres.

Brahmacarya
Selon les textes, Brahmacarya désigne une vie de célibat et de retenue consacrée aux études religieuses. Mais selon Sankaracarya, un brahmacari est un homme qui est absorbé dans l’étude de la science sacrée des Véda, il vit constamment en Brahman, et sait que tout existe en Brahman. En d’autres mots, celui qui voit la divinité en tout est un brahmacari. Brahmacarya a peu de rapport avec le fait d’être célibataire ou marié, l’important étant de faire passer les aspects les plus élevés du brahmacarya dans sa vie quotidienne.

Aparigraha
Par l’observance de l’Aparigraha (non cupidité), le yogi mène une vie aussi simple que possible et exerce son esprit à ne pas s’affecter de la perte ou du manque de quoi que ce soit. Alors tout ce dont il a besoin viendra à lui en temps utile.
Patanjali a dit que « Celui qui s’est débarrassé de « moi » et « à moi » est capable de voir les choses dans leur véritable perspective. »

Le sadhaka a cultivé la capacité de demeurer satisfait quoi qu’il arrive. Ainsi il obtient la paix qui lui permet de dépasser le domaine des illusions et des souffrances dont notre monde est saturé. Il se souvient de la promesse donnée par Sri Krishna à Arjuna dans la Bhagavad Gîta : « A ceux qui M’adorent avec une dévotion sincère, qui sont en harmonie avec Moi à tout instant, Je garantis la sécurité. Je satisferai tous leurs besoins et les protégerai pour toujours. »
(cf. B.K.S. et Gita Iyengar)

lundi 15 novembre 2010

Yoga et Surf, Avis aux amoureux des vagues


Sur BZH écume, il était question des bienfaits que pouvait procurer le yoga pour la pratique du surf. Dans un 1er temps, je pense qu’il est déjà intéressant d’évaluer le positif de la discipline sur l’individu en général, c’est à- dire que l’on peut découvrir ces évolutions à la fois sur le physique et le mental, le corps et l’esprit.

Dans le yoga, les principaux exercices enseignés pendant les cours sont :

- des exercices statiques dans diverses postures données : ils favorisent donc la détente voir le travail de certains muscles qui n’ont pas l’habitude d’être sollicités, en même temps qu’une concentration (immobilité physique qui vise à l’immobilité mentale, ou en tout cas à un certains lâcher-prise sur les idées qui fusent de part et d’autre). En expérimentant un maximum de postures envisageables par le corps (donc susceptibles d’être prises volontairement ou non), on accroit son assurance et on réduit les possibilités de blocages dus à une méconnaissance de cette pose par le corps.

- des enchainements plutôt dynamiques, qui favorisent souplesse, rapidité d’action tout en gardant une maîtrise des poses effectuées, bref une capacité de se maintenir alerte et contrôler chacune des parties du corps pendant les différents mouvements, et tout ça en accord avec la respiration (par exemple, une inspiration lors d’un mouvement de redressement, expiration sur un repli du corps, expiration lente et progressive pour une meilleure concentration ou une maîtrise du mouvement).

- ainsi que des exercices de respiration destinés à la fois à ralentir le rythme, donc à se détendre, voir à l’inverse à cumuler une sorte d’énergie intérieure, réchauffante et qui nous rend sans peur, pour ainsi dire. Il s’agit plus d’une sorte de « réénergisation » qui décuple motivation, volonté, en un mot l’énergie qui pousse à se surpasser, mais qu’il est aussi nécessaire de maîtriser afin de prendre conscience des dangers potentiels.

Voilà en peu de mots ce que peut apporter le yoga aux surfeurs notamment, et en règle général tout en sachant qu’il est clairement possible de faire un travail précis sur tel ou tel muscle, ou un mouvement en particulier. Et tout en sachant également que la dynamique des cours est largement variable d’un prof à l’autre, le mieux étant de tester…ou bien de venir à mes cours !!!!°°

jeudi 4 novembre 2010

Message d'Amma


"La nature de l'esprit est agitation. Nous devrions essayer de le concentrer sur l'amour suprême de Dieu. Appelez Dieu par n'importe quel nom." Amma

mardi 2 novembre 2010

Extraits d'écrits de B.K.S. Iyengar


« La vie du yogi ne se compte pas au nombre de ses jours, mais au nombre de ses respirations. C’est pourquoi il adopte un rythme particulier de respiration lent et profond. Ce rythme renforce le système respiratoire, apaise le système nerveux et calme les désirs. A mesure que les désirs et les obsessions diminuent, l’esprit se retrouve libre et devient un instrument de concentration. »

« Les émotions affectent le rythme respiratoire ; inversement, on peut contrôler ses émotions par une régulation délibérée de sa respiration. Comme c’est l’objet même du yoga de contrôler et d’apaiser l’esprit, le yogi commence par apprendre le pranayama pour avoir la maîtrise de sa respiration. »

« Si la raison d’un homme succombe sous la poussée des sens, il est perdu. Par contre, si la respiration et son rythme sont contrôlés, les sens, au lieu d’être entraînés à l’extérieur vers les objets de désir, se tournent vers l’intérieur, et l’homme se trouve libéré de leur tyrannie. C’est le 5ème pilier du yoga, à savoir, Pratyahara, dans lequel les sens sont maîtrisés. »

« L’esprit, en vérité, est pour l’homme cause de servitude ou de libération : de servitude s’il est lié aux objets de désir, de libération s’il est dégagé de leur emprise. Il y a servitude quand l’esprit est obsédé, attristé ou affligé à cause de quelque chose. L’esprit devient pur quand tout désir et toute peur sont annihilés. »

« Le yogi sait que les voies, soit de la déchéance, soit du salut se trouvent en lui-même. »