jeudi 30 décembre 2010

L'Ahimsa au quotidien

Parfois, il est bien de se poser les bonnes questions.



Sans vouloir changer le mode de vie de la Terre entière, bien que j'en suis convaincue, cela lui ferait le plus grand bien, je pense qu'il serait peut-être intéressant d'imaginer une violence en moins, une souffrance en moins, celle des animaux. Les opposants au végétarisme diront que de nos jours la souffrance est minimisée, mais dans l'acte même de manger un être qui a vécu, faut-il être aveugle pour ne pas voir de violence?

Dans la tradition yogique, le végétarisme est de rigueur. On peut bien évidement ne pas y faire cas, prendre juste ce dont on a besoin dans la pratique, comme cela se fait énormément, et c'est un 1er pas il est vrai!
Seulement, il est important de comprendre que tout organisme qui a souffert ne peut nous être bénéfique. Et que met-on dans nos sandwichs ou nos assiettes, si ce n'est un peu de souffrance qui a lieu, PARCE QUE cela se vend, cela se mange.

Si chacun de façon autonome devait préparer sa nourriture carnivore, je pense qu'il y aurait bien des prises de conscience à ce sujet. Peut-être que le monde dans lequel nous vivons nous apprend à nous défaire de nos responsabilités, cependant à un moment donné, il est bien d'assumer ses choix, ou en tout cas de "s'imaginer" dans un 1er temps, les assumer de début à la fin.

Kalkî


Kalkî ou Kalkin est le dernier avatar de Vishnu, qui clôturera la pire des ères, dans la conception cyclique des choses. C'est un avatar à venir. Il est représenté dans l'iconographie soit comme un Dieu à tête de cheval, soit comme Vishnu montant un cheval blanc censé protéger les brâhmanes et vaincre le mal des mondes. Cette incarnation de Vishnu est sensée combattre les démons qui auront fait de la Terre une culture uniforme et nihiliste, négatrice des dieux et des sacrifices.

Cet être « chevaleresque », a pour don d'être extra-lucide (lecture dans les pensées : son don est une grâce qu'il offre aux démons), ce qui fait que ce dieu peut manipuler les manipulateurs plus ou moins démoniaques ; lire dans les pensées, est, selon les principaux concernés, un don qui lui est réservé (en cela est-il le gardien de la « morale-universelle », et de la Mythologie du Brahman (YHWH chez les Hébreux), de l'Absolu (sans solution finale) : son jugement est ainsi impartial) : c'est un don réservé principalement aux être humains qui ont finalement disparus mais qui ont existé autrefois sous la forme d'êtres que sont les Brâhmanes (qui maintenaient la tradition du végétarisme) : les Jaïns ascètes sont ceux qui, par leur ascétisme yogique, demeurent toujours avec le plus de capacité en ce domaine, car leur chasteté concentrée leur donne une force mentale extraordinaire. Ce sont eux qui atteignent le plus haut degré d'extra-lucidité, parfois confondue par les non-initiés à des « bouffées délirantes ».

Kalki est ainsi Celui qui est le Dieu Vishnu initié (le premier des derniers Ârya pratiquant l'extra-lucidité) par les Ascètes Jaïns pour le bien des enfants et des enfants des enfants (animaux) : Kalki s'habille du Bleu du Ciel et son corps est Blanc. Il peut courir à la manière d'un cheval. Il rétablira le végétarisme et le respect des enfants et des enfants des enfants (animaux) sur cette Terre, pour une ère de Bonheur et de prise d'auto-conscience salutaire sur la puanteur des egos des démons qui « mangent » des enfants et des animaux (enfants des enfants), prise de responsabilité envers le Faible que l'on ne doit point abuser .

Kalki a pour première épouse l'Abeille. Absente, elle est toujours Présente en son coeur étoilé polygame. Les Brâhmanes considèrent que Kalki est le Messie, le Roi d'Israël, vivant et ensemençant toutes les femmes qui Le désirent, mais jamais de moins de 22 ans (âge où Kalki est censé s'être Accompli, dvija devenu éternel par sa compréhension) ; sa capacité à penser les pensées des autres va au-delà-de-tout (sans frontière de langues ou d'espèces : il sent même la Fleur de l'Intérieur : elle pense sa pensée, comme l'Abeille), car il est démuni d'ego, étant l'Âme Universelle, plein de Merci et de Grâce : ce faisant, son pouvoir lui suffit totalement et il fuit, libre comme un mustang, la compagnie de ceux qui pensent comme étant les ennemis d'Ahimsâ Dévi (non- violence): aucun enfant ne doit l'approcher, sous peine que celui-ci, sachant son pouvoir, ne devienne fou ou autiste.

(B.A.-B.A. du Jaïnisme)

mercredi 22 décembre 2010

Kurmasana, la tortue


Le symbolisme de la tortue a été illustré par d’innombrables anecdotes relatées dans le Vishnu Purana et Les Upanishad. L’homme ne doit pas chercher la connaissance à la surface mais en profondeur, comme la tortue qui, après avoir écarté les périls de la mer, s’enfonce dans les eaux profondes. De même qu’elle arrive au but avec lenteur et détermination, l’apprentissage se fait graduellement et requiert une grande finesse.

Selon la pensée mythique indienne, la tortue symbolise la vie éternelle. Sa longévité conduit à lui associer l’idée d’immortalité. La légende raconte que la tortue sortit des entrailles du créateur Prajapati, le maître de l’univers, pour en achever la création. Elle est apparentée aux divinités les plus importantes. Vishnu, afin de sauver le monde englouti dans l’océan de l’indifférenciation, prit la forme de la tortue pour porter la Terre et assurer sa stabilité lors du barratage de la mer de lait qui devait fournir le nectar d’immortalité ou « amrita ». Il sauva ainsi tout ce que l’homme désirait intensément : l’immortalité, la richesse et l’harmonie, le pouvoir de guérir, la beauté, la force en son sens absolu, la vigueur physique en tant que support de l’illumination mentale.
La tortue symbolise le ciel par la partie supérieure de sa carapace ; elle est médiatrice entre le ciel et la terre par son plastron (partie ventrale). Elle possède ainsi les pouvoirs de la connaissance.
L’observation de son comportement a été, pour la plupart des sages d’obédience jaïne, un guide ou un maître. Face à un danger, la tortue s’immobilise et rentre la tête dans sa carapace. Elle devient impénétrable en raison de sa conformation et de sa solidité. Symbole de concentration, cette rétraction constitue une éloquente image spirituelle dans la tradition hindouiste.

De même, les yogis savent vaincre le danger et pratiquer « Pratyahara » (retrait des sens) : « Lorsque, telle la tortue rentrant complètement ses membres, l’homme isole ses sens des objets sensibles, la sagesse en lui est vraiment solide. » (Bhagavad Gita)
D’autres traditions (Chine, Egypte, Grêce…) lui ont conféré une dimension cosmique, avec ses quatre pattes plantées dans le sol comme les colonnes d’un temple et indiquant les quatre directions de l’espace. Au VIIème siècle avant J-C. Esope, dans sa fable « La tortue et le lièvre » utilise la tortue comme une métaphore de l’évolution humaine : »Beaucoup d’hommes, par leur application et leur effort, triomphent de leurs défauts naturels. »

« Yoga et symbolisme », Sri Mahesh

dimanche 12 décembre 2010

Invocation à Patanjali


Yogena cittasya padena vacam
Malam sarirasya ca vaidyakena
Yopakarottam pravaram muninam
Patanjalim pranjaliranato’smi

Abahu purusakaram
Sankha cakrasi dharinam
Sahasra sirasam svetam
Pranamami patanjalim


Inclinons-nous devant le plus noble des sages, Patanjali,
Qui donna le yoga pour la sérénité et la sauvegarde de l’esprit,
La grammaire pour la clarté, et la pureté du verbe,
Et la médecine pour la perfection de la santé.

Prosternons-nous devant Patanjali, l’incarnation de Shesha (Dieu serpent),
Qui éleva son corps sous la forme humaine, dont les bras tiennent la conque et le disque,
Et qui est couronné du cobra à mille têtes.
Où est le yoga, se trouve la prospérité et la bénédiction de la liberté.

samedi 11 décembre 2010

Asana (posture corporelle)


« Stiram sukam asanam », la posture de yoga se doit d’être constante et confortable. Il s’agit là d’une des règles majeures pour la pratique des asanas. La posture se fait dans la constance, la fermeté, la maîtrise du corps, tout en gardant un certain confort, en sachant apprécier cette pose prise par le corps, les asanas doivent rester quelque chose d’agréable à pratiquer.

Les asanas constituent le 3ème pilier de l’Ashtanga yoga. Elles apportent la solidité, la santé et la légèreté des membres. Une posture stable et belle donne de l’équilibre mental et empêche l’esprit d’être inconstant. Les asanas ne sont pas de simples exercices de gymnastique ; ce sont des postures qui nécessitent de la détermination.
Les asanas dont l’élaboration a duré des siècles, sont destinées à exercer chaque muscle, chaque nerf et chaque glande du corps. Elles procurent un physique agréable, souple et fort, sans excès de muscles et garantissent le corps contre les maladies. Elles diminuent la fatigue et apaisent les nerfs. Mais leur importance réelle réside dans la façon dont elles exercent et disciplinent l’esprit.

Patanjali ne s’est pas étendu sur l’éventail des asanas, il a simplement écrit que la posture doit être stable et agréable, et que par l’alternance d’étirements et de relâchements, le mental, identifié à l’infini ; le yogi atteint un certain dépassement de lui-même, il n’est plus déstabilisé par les dualités.

En pratiquant les asanas, le sadhaka trouve tout d’abord la santé, qui est plus que se maintenir en vie. Ce n’est pas une marchandise que l’on peut acheter avec de l’argent. C’est un bien que l’on obtient par un travail très dur. C’est un état de complet équilibre entre le corps, la conscience et l’esprit.

La santé est le silence de la conscience physique et mentale. Le yogi se libère des infirmités physiques et de la dispersion mentale en pratiquant les asanas.

mardi 7 décembre 2010

Varanasi

Quelle tristesse, aujourd'hui en ce lieu sacré, la ville sainte de Varanasi...
Des histoires de religions, qui sont en fait juste des batailles entre hommes, qui n'en finiront jamais...
Evidemment, le symbole est là, c'est bien triste en tout cas.
Je ne peux m'empêcher de penser à la beauté, au divin et au bonheur qui se dégage de la puja de Bénares...
Cependant pour un "soi-disant amour de Dieu" à la base, de telles absurdités ont encore lieu...vraiment dommage!