mardi 26 avril 2011

L'Impermanence


"Notre corps est inévitablement appelé à mourir. Mais tant que vous êtes en vie, vivez dans la joie. Lavoie de l'acceptation ne consiste pas à accepter la mort, mais à accepter la vie.
[...]
Nous craignons d'instinct tout ce qui est susceptible de présenter pour nous une menace de mort. Les maîtres zen utilisent l'expression "s'accrocher à la poussière" -la matérialité de la vie- pour qualifier une telle peur.
Rien de ce qui existe dans le monde ne vous suivra dans la mort: ni vos biens, ni votre argent, ni votre corps. Les cendres redeviendront cendres, la poussière redeviendra poussière. Nou n'avons d'autre choix que d'accepter cette vérité inéluctable et de découvrir, par la pratique du zen, le sens profond de notre existence.

Dans un essai intitulé Squelettes, Ikkyu écrit:
Mâles et femelles, nous ne sommes que des squelettes recouverts de peau qui soupirent les uns après les autres. Lorsque tout souffle de vie cesse, la peau se désagrège, l'activité sexuelle cesse et il n'y a plus joie ni tristesse. Sous la peau de la personne que nous enlaçons et caressons en ce moment se cache un tas d'os et rien de plus. Songez-y: joie ou tristesse, jeunesse ou vieillesse, mâle ou femelle, tout devient indistinct. [...]
Le monde est ainsi fait. Ceux qui n'ont pas compris la fugacité de la vie sont surpris et inquiets lorsque de tels changements surviennent. [...]
Libérez-vous des apparences et remontez jusqu'aux origines de l'être.


L'amour charnel nous permet de nous libérer des apparences dans la mesure où notre corps nous aide à sublimer son impermanence même. Notre essence nous apparaît non sous la forme de ce corps qui contient notre énergie sexuelle, mais sous la forme de cette énergie éternelle.

Notre essence est comme la flamme qui brille au sommet de la bougie, mais trop souvent nous commettons l'erreur de croire que nous sommes simplement une chandelle.


Philip Toshio Sudo

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