vendredi 16 septembre 2011

Devenir vivant



"Lorsque je comprends que tout ce qui détermine mon existence (nos valises[...]) définit l'exact périmètre de ce qui n'est pas important (la panoplie du jeu en somme)et que tout ce qui me relie à la création est le Vivant-alors seulement la bonne existence peut commencer.

Car ce n'est pas, c'est toi et moi-séparés-et ce qui est, c'est tout c'est tout ce qui nous relie-tout le champ fluctuant entre nos consciences-cette intensité- cette immensité que nous partageons- cette immensité tendue comme une vaste voilure entre Dieu, les choses et les êtres.

[...] Ce qui n'est pas, c'est l'océan et la terre-séparés-mais ce qui est, c'est la grève où ils se rencontrent, les tapis de sable qui déroulent sans se lasser leurs vagues, l'espace de leurs jeux violents et doux. Ce qui n'est pas, c'est le pêcheur et sa barque- séparés- mais ce qui est, c'est la partance et le désir et le vent qui ensemble les fait voguer. Les entités, les choses, les êtres n'existent pas; ce qui existe, c'est le souffle qui les mêle et les soulève.

La description du Réel dans notre société est exactement l'inverse. N'existent que les choses et les êtres séparés, empaquetés sous vide et cellophane. Bien sûr, puisqu'il s'agit de vendre le plus de choses possibles au plus d'êtres séparés et d'entretenir l'illusion de la séparation et du manque.

En devenant vivant, nous opérons la Révolution la plus radicale qui soit. Nous rendons à Dieu ce qui est à Dieu, et à César sa pièce de monnaie et la monnaie de sa pièce. Et dans cette vacuité de l'entre-deux, notre vie se déploie.

Lorsque la grande vie a place en moi et que je participe à l'infini-dont j'ai surgi pour y retourner- alors ma vie devient une chance de plus que la VIE se donne pour fleurir-alors- et sans qu'il soit besoin de devenir autre chose que ce que je suis déjà-tout est transformé.

..."

Christiane Singer

1 commentaire:

  1. ... belle rentrée avec Christiane Singer !
    merci de nous rafraîchir avec ce Souffle qui mêle et soulève les choses et les êtres ...

    bon cours au bord du lagon !

    Pascale

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