jeudi 14 octobre 2010

L'Ahimsa, ou la Voie de la non- violence


L’Ahimsa est l’un des 5 commandements moraux universels (Yama) dans la philosophie yogique, il est davantage connu aujourd’hui grâce au Mahatma Gandhi, qui a fait de la non- violence, une force pour l’Inde, notamment lors de son indépendance (1947). Cette voie est également prônée par le Dalaï Lama et la philosophie bouddhiste en général.


Le mot Ahimsa est constitué de la particule -A- qui signifie la négation et le nom himsa qui veut dire meurtre ou violence. Il s’agit là, plus que d’un commandement négatif de ne pas tuer, mais d’une signification plus sage qui est celle d’aimer. Cet amour concerne toute la création, dont nous sommes les enfants. Dans la philosophie yogique, tuer ou détruire une chose ou un être, revient à insulter le créateur. On peut tout aussi tuer pour se nourrir ou pour se protéger d’un danger. Le fait d’être végétarien ne signifie pas forcément avoir un tempérament non- violent, cependant pour un yogi, la philosophie du yoga passe aussi par un régime végétarien. Des tirans peuvent aussi être végétariens, mais la violence est un état d’esprit et non un régime. Cela réside dans l’esprit de l’homme et non dans ce qu’il tient dans ses mains. On peut user d’un couteau pour éplucher des fruits ou pour poignarder un ennemi, la faute n’est pas dans l’instrument mais en l’utilisateur.
Les hommes usent de la violence pour protéger leurs propres intérêts, leur propre corps, ceux qu’ils aiment, leur propriété ou leur dignité. Mais un homme ne peut pas compter sur lui seul, pour se protéger lui- même ou les autres. Croire qu’il puisse le faire est faux.
Les yogis croient que chaque créature a autant le droit de vivre que lui-même. Il croit qu’il est né pour aider les autres, et regarde la création avec les yeux de l’amour. Il sait pertinemment que sa vie est liée à celle des autres, et se réjouit s’il peut les aider à être heureux.
Pour un mal fait par autrui, les hommes demandent justice, alors que lorsque ce mal est exercé par eux ils demandent pitié et pardon. Le yogi de son côté croit que pour un tort qu’il a commis, il doit y avoir justice, mais que pour un tort des autres, on doit exercer le pardon. Il sait et enseigne aux autres comment vivre.S’efforçant toujours de se perfectionner, il montre aux autres avec amour et compassion, comment progresser.
Le yogi oppose le mal dans la mauvaise-action, mais pas le mauvais-agisseur. Il prescrit punition à la mauvaise action. L’opposition du mauvais et de l’amour peuvent cohabiter dans le « mauvais agisseur ». La femme d’un alcoolique bien qu’aimant son mari, va s’opposer à cette habitude. L’opposition sans l’amour mène à la violence, aimer celui qui fait une mauvaise action sans condamner le mauvais en lui est une folie, et mène à la misère.
Le yogi sait qu’aimer une personne, en combattant le mauvais en lui est le chemin à suivre. La bataille est gagnée car il se bat avec amour. Une mère aimante va parfois gronder ses enfants pour les défaire d’une mauvaise habitude, dans la même idée, quelqu’un qui suit la non- violence (Ahimsa) aime ceux qui s’opposent à lui.


Ceci est bien sur un idéal de philosophie du yoga traditionnel, tout individu pratiquant le yoga, donc yogi, est libre ou non d'aspirer à cet idéal...

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