samedi 23 octobre 2010

Quelques extraits de la Bible du yoga de B.K.S. Iyengar

« Lorsque l'esprit a été vidé des désirs de satisfaction personnelle, il doit être empli par la pensée du Seigneur. »

« Tenter de pratiquer la bhakti sans vider l’esprit de ses désirs, c’est vouloir faire du feu avec du bois mouillé. Cela produit beaucoup de fumée et fait pleurer celui qui fait le feu et tout son entourage. Un esprit plein de désirs ne s’embrase pas et ne rayonne pas, il ne produit pas non plus de lumière ni de chaleur lorsqu’il est touché par le feu de la connaissance. »

« Le yogi conquiert son corps par la pratique des asanas et en fait le digne véhicule de l’esprit. Il sait bien qu’il faut un véhicule à l’esprit. »

« Le yogi pense que son corps lui a été donné par le Seigneur, non seulement pour en jouir, mais aussi pour servir autrui durant toute sa vie active. Il ne le considère pas comme sa propriété. Il sait que le Seigneur qui lui a donné son corps le lui reprendra un jour. »

« Les besoins du corps sont les besoins de l’Esprit Divin qui l’habite. Le yogi ne regarde pas vers le ciel pour trouver Dieu, car il sait qu’Il est en lui-même, c’est l’Antaratma (le Soi Intérieur). »

« En pratiquant les asanas, le yogi fait prendre à son corps la forme de diverses créatures. Son esprit est ainsi exercé à ne mépriser aucune créature, car il sait qu’à travers l’étendue de toute la création, du plus petit insecte au sage le plus parfait, souffle l’esprit universel, sous d’innombrables formes. Et il sait que la forme la plus haute est Ce qui n’a pas de forme. Il trouve l’unité dans l’universel. »

vendredi 22 octobre 2010

Les chakras


Le mot « chakra » signifie littéralement « roue » ou « cercle » mais dans un contexte yogique, « tourbillon » ou « vortex » est plus approprié. Les chakras constituent des tourbillons d’énergie pranique situés en différents endroits du corps, qui contrôlent la circulation du prana (énergie vitale) dans l’ensemble de la structure humaine.
Chaque chakra est comme un interrupteur qui enclenche certains types de réactions, comportements, pensées ou émotions qui peuvent être inconscients dans notre vie quotidienne.
Ils sont liés à des endroits précis du cerveau, qui pour la plupart du temps, restent des centres psychiques endormis ou inactifs.
Se concentrer sur les chakras durant les asanas stimule le courant d’énergie au travers de ces points, et favorise leur activation ; qui à son tour éveille des points endormis au niveau du cerveau, et leurs facultés respectives dans le corps psychique et mental, permettant d’expérimenter des niveaux de conscience habituellement inaccessibles.
Les principaux chakras sont au nombre de sept et se situent sur le chemin de Sushumna, un canal d’énergie passant par au centre de la moelle épinière. Sushumna prend son origine au périnée et se termine au sommet de la tête. Les chakras sont connectés dans un réseau de canaux psychiques appelés Nadis, qui correspondent à des nerfs, de nature plus subtile.
Les chakras sont représentés symboliquement par des fleurs de lotus, chacun ayant un nombre précis de pétales et une couleur caractéristique. Le lotus symbolise les trois étapes par les quelles l’aspirant doit passer dans sa vie spirituelle : l’ignorance, l’aspiration et l’illumination. Cela représente la croissance spirituelle du plus bas niveau de sensibilité à l’état de conscience le plus élévé.
Les pétales de lotus, notés avec les Bijas mantras ou sons sémantiques de l’alphabet sanskrit, représentent les différentes manifestations de l’énergie psychique lié aux chakras et aux nadis ou canaux psychiques qui mènent aux chakras.
Au sein de chaque chakra, il y a un Yantra, composé de symboles géométriques, de ses éléments associés et de son bija mantra. Dans le yantra, on peut également constater qu’une divinité préside, celle- ci représente des aspects particuliers de conscience, avec le Vahana correspondant, ou véhicule qui, sous forme d’animal représente d’autres aspects du centre psychique.

Pour la description des chakras, et afin de ne pas paraphraser ou copier-coller, voici le lien d’un site qui décrit de façon très correct les chakras : http://www.ateliersante.ch/chakras.htm#CHAKRAS

mercredi 20 octobre 2010

Jiva

Dans la philosophie du yoga, l’être conscient est appelé Jiva, celui qui dit je.
Jiva est constitué de trois corps que sont le corps physique, le corps subtil (l’esprit) et le corps causal (celui qui imprime la connaissance et les expériences passées).
Pour stimuler le corps physique, il suffit simplement qu’une pensée vienne à notre esprit.
La décision est également sous forme de pensée, et nous (l’entité consciente) sommes le témoin de nos pensées.
Jiva, l’être conscient comprend trois états d’expérience : l’état éveillé, l’état de rêve et l’état de sommeil.
Durant l’état éveillé, nous utilisons les trois corps. Dans l’état de rêve, nous n’utilisons pas le corps physique, nous n’expérimentons pas le monde des perceptions, alors que le corps physique est bien là. Ici juste corps subtil et corps causal sont en action. Tandis que dans l’état de sommeil, seul le corps causal est sollicité. L’identité est alors dans le « non- manifesté ».
Dans l’état de sommeil, il y a une absence complète de l’objet, mais cela constitue tout de même un objet pour nous, qui est l’ignorance, le moi non- manifesté.
Lors du réveil, il y a une reconnection, une sorte d’établissement. Avant je ne sais rien, mais dès le réveil, je m’exprime, je sais.
Le corps est en somme la maison de l’être conscient, qui comprend ses pensées et expériences passées.

lundi 18 octobre 2010

Natarajasana, posture de Shiva


Natarajasana est une posture très belle et assez difficile, elle exige une grande souplesse du dos, des jambes et des épaules. Elle est consacrée au dieu Shiva, le destructeur, troisième personnage de la triade hindoue, seigneur de la danse.
Debout pieds joints, on fixe un point à la hauteur des yeux. On fléchit le genous droit, et on attrape le gros orteil droit. Lorsque la jambe droite est en l’air, on tourne l’épaule de façon à ce que le coude soit vers le haut. Cette position du bras va permettre au pied de se rapprocher au plus près de l’arrière de la tête.
Il faut s’assurer que la hanche droite ne soit pas tournée et que la jambe s’élève juste derrière le haut du corps. Equilibrer le corps grâce au bras gauche tendu haut en avant, en joignant le bout de l’index et le pouce de la main gauche, afin d’effectuer jnana mudra.
On concentre son attention sur la main gauche. Il s’agit de la posture finale. Tenir la pose aussi longtemps que l’on s’y sent bien.
Baisser le bras gauche sur le côté, puis la jambe droite, reposant le pied droit au sol et le bras droit sur le côté. Se détendre, puis répéter de l’autre côté. Pratiquer 3 fois de chaque côté. Respiration naturelle.
Contre-indiquée aux personnes souffrant d’un cœur faible, d’hypertension artérielle, problème de dos, hernie.
Bénéfices : Cette asana renforce le dos, les épaules, les bras, les hanches et les jambes. Elle aide à développer le sens de l’équilibre et la coordination, de même qu’elle favorise la concentration.

jeudi 14 octobre 2010

L'Ahimsa, ou la Voie de la non- violence


L’Ahimsa est l’un des 5 commandements moraux universels (Yama) dans la philosophie yogique, il est davantage connu aujourd’hui grâce au Mahatma Gandhi, qui a fait de la non- violence, une force pour l’Inde, notamment lors de son indépendance (1947). Cette voie est également prônée par le Dalaï Lama et la philosophie bouddhiste en général.


Le mot Ahimsa est constitué de la particule -A- qui signifie la négation et le nom himsa qui veut dire meurtre ou violence. Il s’agit là, plus que d’un commandement négatif de ne pas tuer, mais d’une signification plus sage qui est celle d’aimer. Cet amour concerne toute la création, dont nous sommes les enfants. Dans la philosophie yogique, tuer ou détruire une chose ou un être, revient à insulter le créateur. On peut tout aussi tuer pour se nourrir ou pour se protéger d’un danger. Le fait d’être végétarien ne signifie pas forcément avoir un tempérament non- violent, cependant pour un yogi, la philosophie du yoga passe aussi par un régime végétarien. Des tirans peuvent aussi être végétariens, mais la violence est un état d’esprit et non un régime. Cela réside dans l’esprit de l’homme et non dans ce qu’il tient dans ses mains. On peut user d’un couteau pour éplucher des fruits ou pour poignarder un ennemi, la faute n’est pas dans l’instrument mais en l’utilisateur.
Les hommes usent de la violence pour protéger leurs propres intérêts, leur propre corps, ceux qu’ils aiment, leur propriété ou leur dignité. Mais un homme ne peut pas compter sur lui seul, pour se protéger lui- même ou les autres. Croire qu’il puisse le faire est faux.
Les yogis croient que chaque créature a autant le droit de vivre que lui-même. Il croit qu’il est né pour aider les autres, et regarde la création avec les yeux de l’amour. Il sait pertinemment que sa vie est liée à celle des autres, et se réjouit s’il peut les aider à être heureux.
Pour un mal fait par autrui, les hommes demandent justice, alors que lorsque ce mal est exercé par eux ils demandent pitié et pardon. Le yogi de son côté croit que pour un tort qu’il a commis, il doit y avoir justice, mais que pour un tort des autres, on doit exercer le pardon. Il sait et enseigne aux autres comment vivre.S’efforçant toujours de se perfectionner, il montre aux autres avec amour et compassion, comment progresser.
Le yogi oppose le mal dans la mauvaise-action, mais pas le mauvais-agisseur. Il prescrit punition à la mauvaise action. L’opposition du mauvais et de l’amour peuvent cohabiter dans le « mauvais agisseur ». La femme d’un alcoolique bien qu’aimant son mari, va s’opposer à cette habitude. L’opposition sans l’amour mène à la violence, aimer celui qui fait une mauvaise action sans condamner le mauvais en lui est une folie, et mène à la misère.
Le yogi sait qu’aimer une personne, en combattant le mauvais en lui est le chemin à suivre. La bataille est gagnée car il se bat avec amour. Une mère aimante va parfois gronder ses enfants pour les défaire d’une mauvaise habitude, dans la même idée, quelqu’un qui suit la non- violence (Ahimsa) aime ceux qui s’opposent à lui.


Ceci est bien sur un idéal de philosophie du yoga traditionnel, tout individu pratiquant le yoga, donc yogi, est libre ou non d'aspirer à cet idéal...

lundi 11 octobre 2010

Le yoga libérateur

Le yoga, par définition s’affaire à équilibrer le corps et l’esprit par une multitude d’exercices, respiratoires, posturaux.
Parmi ces exercices, certains sont effectués et prennent toute leur importance, dans le maintien et la durée, d’autres dans un lâcher prise, une extériorisation qui s’assimile à une sorte d’exutoire. Sur l’expiration, et issu des « profondeurs » du corps, il peut être porté par un mouvement, un souffle, un clignement, un rire ou un cri et représente une libération.
Il s’agit d’une extériorisation que l’on peut voir comme un déblocage ou juste comme un petit pas en avant vers la connaissance de soi. Peut-être est-il exprimé au sein d’un cours collectif, par le corps, en réponse ou non à une volonté, mais il s’associe en tout cas à une affirmation du soi, et qui à titre individuel acquiert la signification certaine du moi.
Lorsque l’on parle libération, plusieurs aspects peuvent être sollicités, dans une notion globale de libération de la conscience, on sous-entend, libération des tensions, des blocages, musculaires mais aussi largement émotionnels. Il s’agit en fait de relâcher des « nœuds » ou des « poids » encombrants, qui ont peut-être eu une signification à un moment donné, mais qui n’ont plus vraiment lieu d’exister.
Ces libérations peuvent surgir différemment pour chacun, et chaque travail yogique constitue un potentiel exercice libérateur, à chacun d’expérimenter à son rythme…

lundi 4 octobre 2010

Les mudras

Il s’agit de positions symboliques des mains et des doigts. Utilisés beaucoup dans l’hindouisme et le bouddhisme, lors de méditations surtout, mais aussi en danse, ils font référence à certains schémas énergétiques et ont chacun une visée particulière.
Ils peuvent être pratiqués assis, debout, allongés, ou en marchant, à n’importe quel moment et lieu. Les mudras sont assimilés à des positions de yoga pour les mains et les doigts. En effet, en stimulant certaines zones réflexes des mains et des doigts, ils exercent un effet sur notre corps et notre esprit.
Les mudras sont exercés selon un temps donné, suivant une respiration précise, lors de méditation en vue d’un objectif particulier, ils peuvent être accompagnés de méditations, d’affirmations, de visualisations. Les mudras, travaillés de façon régulière, amènent à l’individu les connaissances et bienfaits du yoga en général.