jeudi 30 juin 2011

Au sujet des souffrances


"Heyam duhkham anagatam

Les souffrances non encore survenues peuvent et doivent être évitées.

La souffrance passée est terminée. La souffrance que nous ressentons dans le présent ne peut plus être évitée, mais nous pouvons la réduire dans une certaine mesure par la pratique du yoga et le discernement. Les souffrances inconnues à venir peuvent être évitées en se soumettant dès à présent à la discipline yogique.


Patanjali dit ici que le yoga est un art, une science et une philosophie dont un des aspects majeurs est d’être une thérapie préventive nous permettant de consolider notre santé mentale et physique afin de renforcer nos défenses pour détourner de nous, ou nous opposer aux afflictions non encore perçues.

D’autre part, une santé robuste et un mental stable nous aideront lorsque nous ferons l’expérience de cette merveille des merveilles-la béatitude spirituelle-si, un jour, grâce à nos bonnes actions dans les vies précédentes, le portail spirituel s’ouvre devant nous.

Il ne faut pas oublier que même Arjuna, héros de Mahabharata, dut supplier le Seigneur Krsna de lui accorder la perception divine pour supporter la lumière divine que ses yeux ordinaires n’auraient pu soutenir. Patanjali nous avertit ici des pièges de l’évolution spirituelle et nous conseille de stabiliser le corps et le mental afin de ne pas être brisés lorsque l’illumination spirituelle nous éclairera."


Lumière sur les Yoga Sutra de Patanjali
, Iyengar

mardi 28 juin 2011

Garuda


Etre comme l'aigle,
s'élever,
survoler son environnement,
considérer les obstacles à leur juste mesure,
voir les chemins les plus favorables,
distinguer l'essentiel,
prendre ce dont on a besoin,
être satisfait,
rester en harmonie avec son environnement,
et continuer...

lundi 27 juin 2011

Vos impressions

Voici un espace ( ) spécial commentaires de cours...
Vos ressentis, vos sensations, avant, après, pendant...votre amour pour le yoga, votre rejet... vos défis, vos victoires.
Enfin ce que le yoga, et ces cours vous ont apporté.
plutôt...

ou...

dimanche 19 juin 2011

Nager avec le courant



« La perception symbolique est une émotion. Tout le monde est susceptible de l’éprouver mais beaucoup refusent d’en convenir avec eux-mêmes au moyen de pare-feu du genre : « ce n’est que… », « je suis au-dessus de ça », « j’ai dépassé ces archaïsmes ».

Si au contraire, nous acceptons de nous y ouvrir, de l’éprouver, de la goûter, tout, absolument tout dans la réalité peut devenir comme du texte qui donne accès à du sens, la dimension ultime de ce qui est.

Notre perception symbolique ne se substitue pourtant pas à notre perception factuelle, assurée par l’observation attentive. Elle s’y associe. Nous percevons la chose, l’évènement…et sa charge de signification. Et nous pouvons entretenir avec elle, deux types de rapports : l’un qui est pratique, ordinaire, l’autre qui est de l’ordre de la lecture, ou plutôt du déchiffrage car le sens ne se livre jamais d’emblée. Il s’avance toujours travesti.

La charge de signification, massive, globale, incluse dans la chose ou l’évènement, doit encore être « entendue », autrement dit interprétée, pour que nous puissions en tirer profit. Le message nécessite d’être décrypté pour livrer son contenu.
A nouveau, ne pas considérer qu’une chose est un message codé, c’est la réduire à elle-même, ne lui reconnaître qu’une valeur d’usage et aucune signification. Et, du même coup, nous privé du plus précieux de ce qu’elle contient.

Il s’agit donc d’un équilibre à trouver dans la cohabitation de ces deux perceptions et de ces deux registres de notre relation avec le réel. Sans négliger ni l’un ni l’autre.

… »


Christian Du Mottay

jeudi 16 juin 2011

Le sens de la vie...


"On ne peut pas vivre dans un monde où l'on croit que l'élégance exquise du plumage de la pintade est inutile."

Jean Giono

vendredi 10 juin 2011

Livre blanc


L'angoisse de la feuille blanche...

ou la liberté absolue...

C'est le choix de chacun!

jeudi 9 juin 2011

Détermination


Bénis soient ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront comblés !" Lorsque ton désir est assez fort, il sera comblé, car tu chercheras et chercheras encore la réponse et ne seras pas satisfait tant que tu ne l'auras pas trouvée. Tu auras la détermination, la patience, la persévérance et la persistance pour mettre tout en oeuvre jusqu'à ce que tu aies trouvé ce que tu cherches au long de ce chemin spirituel: la réalisation de ton Unité avec Moi.

Ne te décourage jamais et n'aie pas l'impression que tu cours après la lune, mais sache simplement qu'à la fin tu trouveras ce que tu cherches si tu ne faiblis pas en cours de route, ni n'abandonnes de désespoir. Cela vaut la peine de surmonter tout obstacle pour atteindre le but, alors sois déterminé à trouver la manière de le faire, et jamais, à aucun moment, ne ressens quelque chose comme insurmontable ou impossible. Sois fort et courageux. Continue encore et toujours. Tu y arriveras infailliblement !

Eileen CADDY

lundi 6 juin 2011

Pratyahara, la maîtrise des sens


Pratyahara est le 5ème pilier du yoga. Il est la 1ère des quêtes intérieures, Antaranga sadhana.

A cette étape, l'esprit intériorise les impulsions et les tendances tournées originellement vers l'extérieur, comme une tortue qui rentre ses pattes pour les rendre inopérantes.

Pratyahara est la rétraction des pouvoirs de sensation et d'action, l'aptitude à "déconnecter" le mental des informations reçues du monde extérieur par l'intermédiaire des organes des sens.

Selon Iyengar, "une fois que le sadhaka a expérimenté la plénitude de la création, ou du créateur,, sa soif pour les objets des sens s'éteint, et il les regardera toujours avec détachement (vairagya). Ni le chaud ou le froid, ni la douleur ou le plaisir, ni l'honneur ou le déshonneur, ni la vertu ou le vice ne viennent troubler sa paix.
Il traite avec la même sérénité ces deux imposteurs: le triomphe et la défaite. Il s'est affranchi de toute dualité.
Il a dépassé la force des gunas et est devenu un "gunatita" (celui qui a transcendé les gunas).
Il ne connaît plus ni naissance, ni mort, ni peine, ni souffrance, il devient immortel. Il n'a plus d'identité propre, car il vit plongé dans la plénitude de l'Ame Universelle. Un tel homme, ne rejetant rien, conduit toute chose sur le chemin de la perfection."

vendredi 3 juin 2011

Hanuman, courage, force et dévotion


Hanuman, le dieu-singe, est le fils du Vent, Vâyu, un Dieu Védique, et aussi Dikpala. Sa mère est une immortelle Apsara du nom d’Anjana qui avait pris la forme d’une femelle de singe. Hanuman a un corps d’acier et l’esprit d’un yogi. Sa bravoure physique, sa discipline mentale et sa pureté spirituelle lui ont gagné de nombreux admirateurs. C'est un grand dévot de Vishnu et les légendes le mettant en scène se trouvent surtout dans le Râmâyana.

Quand il était enfant, il confondit le soleil avec un fruit et tenta de le manger ce qui provoqua des perturbations dans les mouvements des neuf corps astrologiques, les Graha (Planètes). Quand Indra, Seigneur des Cieux, lança son tonnerre pour arrêter Hanuman, Vâyu fut si mécontent qu’il aspira l’air des trois mondes, étouffant ainsi toutes les créatures. Vâyu ne se calma que lorsque les autres dieux lui eurent promis une vie éternelle et une sagesse infinie. Cet événement donna aussi à Hanuman le pouvoir de surpasser l’influence funeste de tous les corps célestes. Grâce à ce don, les humains qui désirent se protéger des influences maléfiques de Mars ou de Saturne, adressent leurs prières à Hanuman.

Hanuman est un être d’une force prodigieuse, il est même le symbole de la force. Immortel, il a le pouvoir de voler dans les airs. Ce pouvoir, il l’utilise pour voler d’un seul trait de l’Himalaya jusqu’à Lanka. Hanuman est aussi un excellent médecin connaissant les herbes qui soignent. Il en usera abondamment pour secourir les blessés lors de la gigantesque bataille contre Râvana et ses troupes. Enfin, Hanuman est un savant grammairien.

Mais si Hanuman est si unanimement vénéré, c'est parce qu'il incarne les plus hautes valeurs de la dévotion et du dévouement sans faille envers le Dieu Râma :
L'une des légendes du Ramâyâna raconte que lorsque Lakshmana, le frère de Râma, est gravement blessé d'une flèche empoisonnée par Indrajit, il faut, pour le sauver, collecter des herbes provenant des montagnes d'Aushada dans les Himalaya. Hanuman s'envole immédiatement dans la direction du nord mais, incapable d'identifier l'herbe sanjîvani, il prend le chemin du retour, transportant dans sa main la montagne entière. Il sauve ainsi la vie de Lakshmana puis rapporte la montagne à son emplacement d'origine.

Dans le Ramâyâna, à nouveau, on raconte comment Hanuman aide Râma à secourir son épouse Sîtâ qui a été kidnappée par Râvana, le roi-Râkshasa de Lanka. Hanuman vole au-dessus de la mer à la recherche de Sîtâ et réussit à la localiser. Il trompe les gardes de Râvana et se présente devant Sîtâ. Il la réconforte et lui annonce que Râma viendra bientôt la délivrer avec l’aide de l’armée des singes. Puis il s’en retourne par la voie des airs vers Râma et Sugriva, le Roi des Singes, son allié.

Au cours de ses mésaventures, Hanuman est capturé par les Râkshasa qui mettent le feu à sa queue; il se débrouille pour se libérer et à son tour, met le feu à la cité de Lanka avec sa queue en feu.
Hanuman ordonne à ses soldats-singes, que viennent spontanément aider tous les animaux, la construction d’un pont qui permette de traverser la mer entre l’Inde et Ceylan pour atteindre plus aisément la cité de Lanka. S’ensuit une bataille sans merci, pendant laquelle Râma se tient sur les épaules d'Hanuman. Râvana et ses alliés les Râkshasa sont vaincus et exterminés, Sîtâ délivrée.


(art. Ganapati.perso.neuf.fr)

Pranayama, la discipline du souffle


Le pranayama désigne les techniques respiratoires favorisant le contrôle du système nerveux autonome. Le but premier du pranayama n’est pas la maîtrise de la respiration, mais celle de l’activité mentale. Le Yoga Sutra de Patanjali se montre très clair sur ce point.

La pratique du pranayama conduit à la faculté de concentration. Si vous êtes perturbés émotionnellement, essayez d’effectuer des respirations lentes et profondes, et vous constaterez un changement immédiat.

Le pranayama est la quatrième étape sur le chemin de la libération. En respectant les restrictions (yama) et les observances (nyama), l’adepte se sera en quelque sorte discipliné et préparé aux phases suivantes, qui sont la prise de posture (asana) et le contrôle du souffle (pranayama).

Patanjali définit le pranayama par « l’admission et l’évacuation contrôlées du souffle dans une posture ferme et stable ». Ainsi l’enseignement de la tradition confirme les données de la physiologie moderne. La maîtrise du souffle ne peut s’obtenir sans la maîtrise du corps par les asanas. Les postures vont apprendre à diriger le souffle et pour le contrôler parfaitement, la progression définie par Patanjali devra être suivie exactement.



Shri Mahesh