mardi 22 novembre 2011

Au hasard des expériences aquatiques...




Lorsque j'avais une dizaine d'années, avec une copine nous avions l'habitude de passer certains après-midi à la piscine. Il s'agissait d'un lieu que nous apprécions pour le monde que nous pouvions observer, puis aussi, le fait de pouvoir s'amuser dans l'eau.

Sans recherche particulière, nous avions tout de même remarqué un jour qu'adopter une posture particulière (du style "crevette", lorsque nous arrivions en profondeur de l'eau, après un plongeon, nous mettait dans un état un peu spécial...
Une sorte d'état de vide, de laisser-aller, de lâcher-prise total, un état qui nous amusait beaucoup.
Suite à cette grande découverte, nous avions baptisé ce plongeon, tel que nous le ressentions, à savoir: "Le plongeon de l'Extase".

Evidemment, les années ont passé, j'ai souvent habité proche de la mer, mais sans plus jamais repenser vraiment à notre "Plongeon de l'Extase".

Et, ça n'est qu'il y a peu de temps, que cela m'est revenu.
Au mois d'Octobre, un enseignant de yoga et psychothérapeute marocain, Driss Benzouine est venu à La Réunion, invité par l'Association Réunionnaise de Yoga, pour animer stages et conférences. Bien que n'ayant pas expérimenté cette technique, j'ai su qu'il utilisait la giration dans ses méthodes de travail.

Avec cette idée en tête, c'est tout naturellement que j'ai tenté l'aventure du derviche, mais dans l'eau. Sans toucher le fond, en laissant complètement aller le bas du corps à sa guise, je me suis amusée à tourner en ayant toujours le haut du corps plane à la surface, la giration s'effectuait juste au niveau de la taille.
Puis lorsque j'aurais pu tomber au sol, je me laissais juste aller à flotter en planche à la surface de l'eau.
Et c'est là que m'est revenue cette sensation, le fameux état du "Plongeon de l'Extase"!
Je ne saurais dire comment Driss Benzouine exprime cela, car dans la giration, l'objectif étant non pas, j'imagine de se laisser aller à l'inconscience, et peut-être à tomber, mais justement à garder une régularité "contrôlée" dans le mouvement.
A vrai dire, je ne sais pas.
Toujours est-il que dans ma compréhension, il s'agit vraiment d'un oubli de soi dans le mouvement, quelque chose d'éphémère, mais très intéressant à expérimenter.

Tout comme dans l'idée principale du yoga, avec ces différentes étapes (les 8 branches), c'est en travaillant avec le corps que l'on parvient à d'autres niveaux de ressenti au niveau du mental.
Et ce qui est merveilleux, de la même façon dont, avec mon amie, nous le faisions petites, c'est d'avoir cette possibilité personnelle de rechercher sur soi, ou de découvrir, au hasard des jeux, ou des loisirs, un état d'oubli, une forme de plénitude...d'état de grâce.

Voilà juste une petite anecdote, que je voulais faire partager.

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