mercredi 16 février 2011

Du régime alimentaire


Dans la Bible du Yoga, B.K.S. Iyengar met l’accent sur la nécessité d’adopter un régime alimentaire sain, en étant attentif également à la propreté et à la pureté des moyens par lesquels on se procure la nourriture. D’après lui, la nourriture doit être « prise pour que progressent la santé, la force, l’énergie et la vie. »
Selon lui, « Le caractère est marqué par le type de nourriture ingérée et par la façon dont elle est consommée. […]Si nous mangeons par pure gourmandise, nous mangeons trop et souffrons de désordres digestifs qui perturbent tout notre organisme. […]Le yogi croit à l’harmonie, c’est pourquoi il ne mange que pour subsister. Il ne mange ni trop, ni trop peu. Il considère son corps comme la demeure de son esprit et se garde des abus. »
Ainsi on constate que l’idée de régularité et d’équilibre alimentaire constitue également une base à la notion d’harmonie du corps et de l’esprit en général.

Au cœur de l’Ayurveda, considéré comme le plus ancien système médical de l’histoire humaine, on retrouve également une conception de la vie qui dépend de différentes énergies présentes dans le corps humain et en rapport avec l’alimentation. Les doshas, ces trois énergies fondamentales qui animent notre corps doivent être équilibrées pour le maintien de notre santé, et le bon fonctionnement de tout notre organisme.

Chez les grecs, la diététique était également d’une forte importance et ne constituait pas moins d’une des parties de la médecine, avec la pharmaceutique et la chirurgicale.
« Platon, suivant en cela les idées d’Hippocrate, qui étaient aussi celles de la médecine de ce temps, conseille de n’appliquer que dans le cas de danger imminent les médicaments proprement dits, et de s’en tenir au régime :
« Les maladies qui n’offrent pas de grands périls ne doivent pas être irritées par les médicaments […] Il faut les traiter par le régime. » (Timée) [extrait d’une étude sur le Serment d’Hippocrate]

Et qu’en est-il aujourd’hui ?
Entre nourriture plaisir, repas nutritifs, aliments pris de façon compulsive, évènements, fêtes et célébrations, les occasions de manger différemment ne manquent pas. Pourtant une personne reçoit cette nourriture, ou plus précisément un corps, le notre, notre corps physique, qui a juste ses propres besoins au niveau physique. Mais est-on affamé à ce point ? Ou est-on juste émotionnellement affamés ? Que cherche-t-on à remplir ? Ou inversement, que ne veut-on pas alimenter ?
Les problèmes de diététique aujourd’hui sont monnaie courante, alors qu’il suffirait juste de s’écouter et de réfléchir un peu, sans se laisser influencer par le monde extérieur, les médias, la société etc.

Pour un adepte du yoga, s’alimenter correctement est important, mais aussi assez relatif.Il est bon de prendre en compte différentes choses concernant notre alimentation, la manière dont celle-ci a été cuisinée, par qui…en bref, ce que l’on dégustera aussi à d’autres niveaux, bien qu’il soit difficile d’en connaître la globalité, cela aussi est important.

En tout cas, pour clôturer cette discussion, il est bon de se rappeler aussi des bienfaits du jeûne sur la santé, juste pour nous remettre à zéro, une fois, et connaître un peu ce que de nombreuses personnes vivent, sans pour autant que cela soit une volonté de leur part.

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