dimanche 27 février 2011

Un obstacle


Chaque obstacle sur notre chemin est là pour nous aider à nous réaliser de la façon la plus sublime, la plus accomplie qu’il soit.

Il se peut que nous ne puissions nous accomplir sans ces obstacles déclencheurs, qui nous amènent à notre véritable création. Ils donnent à notre réalisation sa principale saveur, affinent notre action, définissent le chemin de notre accomplissement, parfois de manière radicale.

vendredi 25 février 2011

Miroir, mon beau miroir...


"Prendre conscience qu'une expérience est juste le miroir de ce que l'on est; elle n'est pas indépendante de l'individu qui l'a créée."

P. Gros

jeudi 24 février 2011

D'Ici ou d'ailleurs, les valeurs humaines universelles


Il est des lieux sur Terre, où la culture est très forte, très enracinée, imparable, qu’il s’agisse de pays, régions ou villes.

On peut se féliciter du rayonnement d’une culture que l’on ressent sienne, que l’on revendique et que l’on contribue à diffuser. En ce sens qu’elle représente une richesse extrême, toute une identité en quelque sorte.
On peut donc être heureux d’appartenir à ce « terroir », de se retrouver dans une sorte de famille, une forte identité.

Personnellement, ayant vécu dans différents endroits en France, je suis ravie de découvrir la culture de mes ancêtres bretons et m’en sens extrêmement proche, tout en me sentant une identité bien plus large en même temps.

Effectivement certaines mœurs, coutumes et habitudes sont importantes, amènent beaucoup de positivité et doivent être perpétuées. Toujours est-il que l’essentiel, est je pense de savoir puiser le positif où qu’il soit et dans chacune des cultures, chacun des territoires qu’il nous est donné d’explorer tout au long de notre vie.

Un peu sudiste, un peu bretonne, un peu française, un peu indienne…Et au final qu’importe ? Une revendication, une idée de possession, et dans la même logique on peut aussi se demander à qui est la Terre ? …
C’est le mixte de toutes nos influences qui peut faire de nous justement quelqu’un de plus riche intérieurement.
Quelle est la culture de la Terre ?
Ne serait-ce pas justement la culture de l’humain, ou pour être plus précise, des valeurs, celles de l’homme ; quelque chose de bien plus global, bien plus essentiel.

Quelqu’un m’a dit une fois que si Dieu avait fait la Terre si grande, c’était pour que chacun puisse y trouver son espace.
Et bien pour ma part, peu importe le lieu où je suis, mais j’aimerais juste y amener toutes les bonnes choses, tout le positif que chacune de ses cultures a pu m’enseigner. Et toutes ces cultures pour moi, aussi précieuses soient-elles, se doivent de se mettre au service de la culture humaine, à savoir des valeurs universelles de l’être humain, de la base.

(^^Abid)

mercredi 16 février 2011

Du régime alimentaire


Dans la Bible du Yoga, B.K.S. Iyengar met l’accent sur la nécessité d’adopter un régime alimentaire sain, en étant attentif également à la propreté et à la pureté des moyens par lesquels on se procure la nourriture. D’après lui, la nourriture doit être « prise pour que progressent la santé, la force, l’énergie et la vie. »
Selon lui, « Le caractère est marqué par le type de nourriture ingérée et par la façon dont elle est consommée. […]Si nous mangeons par pure gourmandise, nous mangeons trop et souffrons de désordres digestifs qui perturbent tout notre organisme. […]Le yogi croit à l’harmonie, c’est pourquoi il ne mange que pour subsister. Il ne mange ni trop, ni trop peu. Il considère son corps comme la demeure de son esprit et se garde des abus. »
Ainsi on constate que l’idée de régularité et d’équilibre alimentaire constitue également une base à la notion d’harmonie du corps et de l’esprit en général.

Au cœur de l’Ayurveda, considéré comme le plus ancien système médical de l’histoire humaine, on retrouve également une conception de la vie qui dépend de différentes énergies présentes dans le corps humain et en rapport avec l’alimentation. Les doshas, ces trois énergies fondamentales qui animent notre corps doivent être équilibrées pour le maintien de notre santé, et le bon fonctionnement de tout notre organisme.

Chez les grecs, la diététique était également d’une forte importance et ne constituait pas moins d’une des parties de la médecine, avec la pharmaceutique et la chirurgicale.
« Platon, suivant en cela les idées d’Hippocrate, qui étaient aussi celles de la médecine de ce temps, conseille de n’appliquer que dans le cas de danger imminent les médicaments proprement dits, et de s’en tenir au régime :
« Les maladies qui n’offrent pas de grands périls ne doivent pas être irritées par les médicaments […] Il faut les traiter par le régime. » (Timée) [extrait d’une étude sur le Serment d’Hippocrate]

Et qu’en est-il aujourd’hui ?
Entre nourriture plaisir, repas nutritifs, aliments pris de façon compulsive, évènements, fêtes et célébrations, les occasions de manger différemment ne manquent pas. Pourtant une personne reçoit cette nourriture, ou plus précisément un corps, le notre, notre corps physique, qui a juste ses propres besoins au niveau physique. Mais est-on affamé à ce point ? Ou est-on juste émotionnellement affamés ? Que cherche-t-on à remplir ? Ou inversement, que ne veut-on pas alimenter ?
Les problèmes de diététique aujourd’hui sont monnaie courante, alors qu’il suffirait juste de s’écouter et de réfléchir un peu, sans se laisser influencer par le monde extérieur, les médias, la société etc.

Pour un adepte du yoga, s’alimenter correctement est important, mais aussi assez relatif.Il est bon de prendre en compte différentes choses concernant notre alimentation, la manière dont celle-ci a été cuisinée, par qui…en bref, ce que l’on dégustera aussi à d’autres niveaux, bien qu’il soit difficile d’en connaître la globalité, cela aussi est important.

En tout cas, pour clôturer cette discussion, il est bon de se rappeler aussi des bienfaits du jeûne sur la santé, juste pour nous remettre à zéro, une fois, et connaître un peu ce que de nombreuses personnes vivent, sans pour autant que cela soit une volonté de leur part.

vendredi 11 février 2011

Unité et dualité


"Le monde entier ne peut parvenir à l'unité...Le monde n'est qu'un jeu de la nature.Si le monde entier parvenait à l'unité, cela signifierait que le jeu de la nature s'est arrêté, car le jeu de la nature s'exerce dans la dualité.
...
L'obstacle à l'unité n'est pas le corps, mais la conscience limité au corps.

Le sentiment d'unité avec les autres, c'est cela le Je.
...
Deux choses ou deux personnes ne peuvent occuper le même endroit. Votre fils, votre femme, votre mari et même Dieu vous abandonneront si vous les considérez comme séparés de vous. Tout ce que vous considérez comme séparé de vous vous quittera.
...
L'unité n'est pas à créer. L'unité est là. C'est votre sentiment de la dualité qui tend à la recouvrir."


Swami Prajnânpad

jeudi 10 février 2011

Ici, maintenant, cela


La vérité est ce qu’elle est et rien d’autre. Et le mental est si complexe et si illusoire et si fourbe qu’il essaye toujours d’y rajouter quelque chose.

Tout ce qui est partiel et relatif fait partie de l’erreur. La définition de la vérité : ce qui est. Ainsi ce que vous sentez maintenant, c’est la vérité pour vous, même si c’est en fait une non- vérité. Vous en faîtes alors l’expérience, vous la vivez, vous agissez en conséquence et alors seulement vous avez la possibilité de voir ce qui est.

La vérité agit…La vérité joue partout, à chaque instant, dans toute manifestation. Si c’est la vérité, elle doit être ici et maintenant. Ainsi trois mots seulement expriment la vérité : ici, maintenant et cela. Cela est ici maintenant.

La vérité est simple, directe, elle a sa source en elle- même. Et c’est pourquoi cette simplicité est un défi qui vous met en cause, vous incite à la mettre en pratique ! La vérité est ici, là, partout, maintenant et toujours. Telle est la beauté et la fraîcheur qui, bien que simple, apparaît étonnante et surprenante au mental qui dans sa complexité embrouille tout.

L’émotion est un mensonge. C’est une illusion. Cela est l’absolue vérité. Mais pour le moment, l’émotion est la vérité. Ce n’est ni un mensonge, ni une illusion parce qu’elle a des conséquences. L’émotion est relative ; oui, pour le moment. Relative signifie dépendante du temps, du lieu et des circonstances. La vérité est indépendante du temps, des lieux, des circonstances. Mais vous vivez dans un temps, un lieu, des circonstances. Ainsi la vérité est relative.

La vérité c’est l’acceptation du changement continuel. Un seul mot la résume: «oui.»

Tout ce qui vous arrive à un moment donné est la seule vérité pour ce moment. La vérité consiste à accepter tout ce qui arrive.
Si j’ai une émotion, je peux être sûr, immédiatement, que je ne suis pas dans la vérité.


Qu’est-ce que la vérité ? Ce n’est pas quelque chose d’abstrait. La vérité, pour être la vérité, est toujours partout : elle est ici et maintenant. Ce que vous ressentez, ce que vous ne pouvez pas éviter. Votre vérité est différente de la vérité d’un autre. Ce qui vous apparaît comme réel est la vérité pour vous. Ainsi, à partir de vos vérités, vous devez atteindre la Vérité : Comment ? Appuyez- vous fermement sur ce qui vous apparaît comme vrai. Soyez fidèle à vous- même, ici et maintenant.

Votre vie est toujours dans la vérité. Maintenant vous êtes dans la vérité, en tant qu’individu soumis au jeu de l’action- réaction. Moins il y a d’actions et de réactions, plus vous êtes proches de la vérité.


Swami Prajnânpad

jeudi 3 février 2011

La pensée : Un instrument en devenir


"La pensée n'est pas essentielle à l'existence et n'en est pas la cause, mais c'est un instrument pour devenir :

Je deviens ce que je vois en moi-même. Tout ce que la pensée me suggère, je puis le faire ; tout ce que la pensée révèle en moi, je puis le devenir. Telle devrait être l’inébranlable foi de l’homme n lui-même, car Dieu habite en lui. »


Sri Aurobindo, Apercus et Pensées


Dans une même idée, je pense qu'il est important aussi de prendre conscience que chacun est libre d'appréhender les évènements, les choses de la vie comme il le souhaite.
Je pense ici au fait de refuser le négatif, peu importe sa provenance, refuser de le recevoir, mais aussi refuser de le transmettre ou de le diffuser de part et d'autre.
Cela n'empêche en aucun cas la conscience des choses, mais dans la connaissance de leurs intemporalité, il peut être plus sage de laisser certains faits à leur place, sans les faire vivre jusqu'à nous, sans laisser les traumatismes ou psychoses de la société peser sur nous.
Il s'agit à vrai dire d'un choix conscient que chacun est libre d'opérer. Tout en vivant au sein d'une société particulière, il me semble important de ne pas tout incorporer.

mardi 1 février 2011

La spiritualité des Fest Noz


Surprenant de rencontrer un tel sujet dans un blog consacré au yoga ? Pas tout-à- fait…Dans l’idée d’harmonie, d’équilibre et d’union du yoga, le Fest Noz ne me semble pas être un intrus.

Vivant depuis presqu’un an, un peu plus dans la culture de mes racines (bretonnes), je me suis prise d’une nouvelle passion, la danse bretonne. Je découvre donc, par la même occasion ces fêtes de la nuit « Fest Noz », durant lesquelles se retrouvent des individus toute génération confondue, bretons ou non, mais animés d’une même envie de danser ensemble.

Peut-être que le fait d’évoluer dans le yoga y est pour quelque chose à cette interprétation, toujours est-il, que je ne peux m’empêcher de penser le caractère sacré de cette activité et de ces rassemblements.
Pourquoi sacré ? La musique bretonne, avec ses instruments et rythmes particuliers assure déjà sa singularité et un point important et reconnaissable de la culture bretonne, culture liée à la terre, la mer, le vent, quelque chose de très ancré.
La danse, forme d’art tout comme la musique revêt également ce caractère spécifique très lié à la terre. La danse bretonne est pour moi, un appel au rassemblement, à l’amour, à la joie et la gaité, et dans cette idée, je ne peux que l’assimiler à un appel au divin. Dans la danse sacrée, on appelle les Dieux, on les vénère, on se montre à eux, et on danse pour eux.
Et pour quelle volonté ? Il me semble que le rassemblement des individus en serait bien l’objectif…

Les « Fest Noz », (bien qu’il y ait aussi des « Fest Deiz ») Fêtes de la nuit sont très parlants pour moi, la nuit faisant référence à l’inconscient dans lequel chacun est libre de s’ouvrir à l’autre, dans un espace donné (ici, la danse), libre de tout préjugé et de toute croyance.

Une des particularités de la danse bretonne réside également dans les danses en cercles ou en rondes. Encore une fois, ici, il est flagrant pour moi de voir ce caractère sacré, cette connection parfaite entre l’individu et le tout, cette volonté commune d’unité en vue en vue d’un objectif commun, l’harmonie avec la musique, l’harmonie du tout.
De la même manière que l’on observe un mandala, l’analyse de chaque unité revient au tout pour symboliser l’univers dans sa globalité. Chaque individu dans la danse vise en quelque sorte à une illumination, l’harmonie parfaite, la sérénité, le sens et l’ordre de chaque chose, qui ensemble forment l’unité naturelle.


Voilà en quelques mots, ma vision de la danse bretonne…